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de
picturis meis
La
photographie est le point de départ de mon processus de
création.
L’oeil analyse, sélectionne, trie. La photographie
me permet d’appréhender le monde
extérieur, de l’observer, de le sentir.
Je peux entrer, grâce à elle en contact intime
avec mon sujet et les émotions qu’il active en
moi. Et je les laisse infuser.
Je déambule dans les rues, dans la nature et je me laisse
guider par mon intuition.
L’inhabituel, l’insignifiant,
l’inexprimable provoquent toujours une réaction.
Dans le beau ou le repoussant. Sans aucun jugement, je nourris mon
imagination.
J’absorbe simplement. C’est tout !
Ensuite, je me plonge dans mon véritable
élément, la peinture. Tout disparait autour de
moi. Intense et exigeante, cette activité
m’envahit entièrement. Il n’existe plus
que mes yeux, mes outils et mes mains.
En dehors du monde, dans le silence et hors du temps, je me laisse
porter par l’exigence de mon travail. La peinture
m’envahit, plus qu’elle ne compte.
Instantanés de vie, mes peintures s’inscrivent
dans une histoire. Au-delà de la reproduction du sujet, le
peintre engendre sa propre vérité.
C’est exactement là, dans cette
vérité que réside la grande force de
la peinture.
D’après un proverbe chinois, « Une bonne
histoire fait des oreilles et des yeux ».
Un bon peintre fait d’une peinture une bonne histoire.
photographie de Raffaele Celentano
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